Comme nous avons pu le constater, les professionnels du bâtiment déplorent une hausse du coût des matériaux, mais ce n’est pas la seule difficulté rencontrée, ils doivent également faire face à une pénurie de main d’oeuvre.
Une pénurie de main d’oeuvre : pourquoi ?
Suite au confinement, les sociétés du BTP remettent en question la masse salariale pour répondre aux offres et aux projets de construction à mettre en place.
Un problème d’image
D’après le rapport du Centre de Recherche pour l’Étude et l’Observation des Conditions de Vie, le problème du recrutement daterait de au moins 2005. La difficulté de recruter dans le secteur du bâtiment est due en partie au manque d’intérêt des jeunes générations pour les métiers relatifs au BTP. Pourtant les chiffres d’emploi sont plutôt bons dans ce secteur d’activité en France. Cependant, les jeunes actifs en ont une mauvaise image.
La filière du BTP est consciente de cette mauvaise qui a malheureusement pour impact le recrutement. Afin de palier à ce facteur, les différents professionnels du secteur mettent en oeuvre diverses actions ayant pour intérêt d’inverser la tendance.
Dans un premier temps, les rémunérations ont été revues à la hausse, comme le fait l’agence d’intérim spécialisée dans la construction Teampower.
Un souci de réapprovisionnement
Comme nous avons pu le voir dans l’article précédent, le recrutement n’est pas le seul frein de production du marché, l’augmentation du cout des matériaux du BTP a impacté fortement les sociétés du BTP.
En effet, les professionnels du bâtiment ont du mal à faire face à une telle inflation ce qui génère alors une pénurie de matière première. Il est alors par conséquent, compliqué d’accepter de nouveau chantier ou même de terminer les projets de construction en cours.
Ce souci de hausse du prix des matériaux engendre une pénurie de matériaux, une baisse du chiffre d’affaires généré et cela accentue, par conséquent, la pénurie de main d’oeuvre.
D’après certains directeurs d’entreprise, « Cette crise est attachée au lancement fort que les sociétés de BTP traversent face à des capacités de production sous-dimensionnées pour une demande aussi forte et croissante, ces soucis peuvent durer jusqu’à la fin de 2022, voire 2023″.
Le confinement
Le confinement a fortement impacté le recrutement puisque les stages professionnels et les stages de fin d’études n’ont pas pu avoir lieu ce qui rend le recrutement d’autant plus complexe pour les employeurs. Le mécanisme initial de renouvellement de main d’oeuvre a été touché par la pandémie.
Suite au confinement, la main d’oeuvre venant de l’étranger a été bloquée, ce qui a également eu pour conséquence un manque d’effectif avec des carnets de commandes remplis et donc des clients en face mécontents.
Un marché en pleine lancée
Malgré les soucis rencontrés par les professionnels du bâtiment, le secteur du bâtiment est en pleine reprise, la demande des clients est là. Il y a du travail.
En Gironde, le marché du BTP a recruté 15% de salariés en plus en CDI seulement durant l’été 2021. Cependant, il manque toutefois du personnel.
À savoir que le secteur continue de recruter en continu, en effet, depuis le début de l’année plus de 60 000 postes ont été attribué en France, de plus, les centres de formation sont complets.
Le secteur du bâtiment est l’un des marchés les plus touchés par la pénurie de main d’oeuvre.
D’après une étude menée par la CPME nationale fin aout auprès d’un échantillon de 1153 dirigeants de TPE-PME, « 44% des dirigeants font face à des difficultés de recrutement et 57% déclarant avoir dû renoncer à des projets« .
Cela résulterait de la pandémie mondiale, en effet, la crise a fait apparaitre une importante croissance de création d’emplois en fin de confinement, la concurrence sur la main d’oeuvre est d’autant plus forte qu’auparavant.
Solutions
Comment les entreprises peuvent s’adapter dans un marché de l’emploi en pleine mutation ?
Le fait d’investir dans la formation des salariés et demandeurs emploi pourrait être une solution. En effet, cela permettrait d’accompagner la mobilité professionnelle et géographique et donc aider à changer de métier à tout âge de la vie.
Dans un second temps, il faudrait revaloriser les conditions de travail de certains métiers, valorisation des missions, promotions professionnelles, salaire etc.
L’alternance serait également une bonne option. L’alternance est également une bonne option avec de nombreux dispositifs permettant de financer les années de formation et une grande partie du salaire, mais elle suppose un encadrement de la part des entreprises pour faire monter en compétence les apprentis notamment sur les premiers mois.
Certaines sociétés y compris structurées ont de plus en plus recours à la sous-traitance pour contourner les difficultés d’embauches.
Ainsi elles font appel à des auto-entrepreneurs, attention dans ce cas là il convient de vérifier la garantie décennale de l’auto-entreprise notamment pour sa conformité par rapport à la date d’effet et aux activités couvertes.
Si ce taux de sous-traitance devient élevé, il convient également d’en avertir l’assureur de la société pour vérifier que celui-ci demeure en adéquation avec le contrat.
Salut ! En tant qu’artisan couvreur à merignac. J’ai bien remarqué le manque de main d’œuvre et cela m’attriste..