Comment devenir artisan ?

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Que vous soyez étudiant ou dans la vie active, dans le milieu artisanal ou dans un tout autre milieu, vous pouvez devenir artisan en quelque temps. Si vous souhaitez poursuivre vos études ou vous réorienter dans l’artisanat, nous vous apportons toutes les informations nécessaires sur les formations et diplômes requis, les statuts de l’entreprise et le démarrage de votre activité.

DEVENIR ARTISAN

Les formations et diplômes pour devenir artisan

Pour devenir artisan, il n’est pas obligatoire de faire de longues études même si cela est recommandé. Il est nécessaire de justifier vos compétences à l’aide de certifications ou de diplômes.

Si vous avez déjà de l’expérience dans le domaine dans lequel vous souhaitez devenir artisan, vous pouvez demander l’obtention d’un CQP (Certificat de Qualification Professionnelle) auprès de votre branche professionnelle, diplôme de niveau 5 équivalent au CAP.

Si vous justifiez d’une expérience professionnelle d’au moins 3 ans dans le métier artisanal que vous visez, aucun diplôme ne sera exigé et vous pourrez exercer ce métier sans passer de diplôme ou de certification.

Néanmoins, si vous n’êtes pas dans les cas évoqués précédemment ou que vous préférez obtenir des diplômes, de nombreuses options s’offrent à vous.
Vous devez tout d’abord choisir le métier auquel vous souhaitez être formé (coiffeuse, esthéticienne, pâtissier, petite enfance, peintre etc.). Ensuite, pour effectuer vos études en vue de devenir artisan, vous devez vous inscrire dans un CFA (Centre de formation d’apprentis) ou dans un Greta (Groupement d’établissements).

CAP, CQP et diplômes complémentaires → Dans un premier temps, vous devez obtenir le CTM (Certificat Technique des Métiers) ou le CAP (Certificat d’Aptitude Professionnelle), diplômes de niveau 5 accessibles à partir de 16 ans, qui permettent d’acquérir la partie technique et pratique du métier.
Ces diplômes sont accessibles après le collège et se préparent en deux ans dans un lycée professionnel ou dans un centre de formation. Le but est l’insertion rapide dans la vie active. Néanmoins, vous pouvez compléter votre CAP grâce à une MC (Mention Complémentaire), puis un Brevet de professionnalisation (BP), ou vous pouvez postuler pour continuer vos études en première professionnelle et passer votre Baccalauréat Professionnel en deux ans.
Métier visé : opérationnel/ouvrier.

Les branches professionnelles proposent également des CQP (Certificats de Qualification Professionnelle). Ces formations en 1 an sont de niveau CAP.

Baccalauréat professionnel et et Brevet technique des métiers → Au lieu de passer le CAP, une autre alternative est possible. Après le collège, vous pouvez vous orienter vers un Baccalauréat Professionnel qui se prépare en 3 ans dans un lycée professionnel ou dans un CFA (Centre de formation d’apprentis). À la fin de votre première professionnelle, vous passerez le BEP (Brevet d’études professionnelles).

Au lieu de passer le Baccalauréat Professionnel, vous pouvez passer le Brevet technique des métiers (BTM), diplôme de niveau 4 qui permet d’acquérir des connaissances davantage orientées dans la gestion (gestion des coûts, organisation du travail, production etc.).
Métiers visés : cadre (chef d’équipe, manager) etc.[

Brevet de maîtrise, BTS et parcours jusqu’au Bac+5 → Après l’obtention de votre BTM, vous pouvez tenter de passer le Brevet de maîtrise, diplôme de niveau 3 qui permet de créer un projet d’entreprise (gestion économique, de comptes, de résultats).

Après le Baccalauréat Professionnel, vous pouvez continuer vos études en Brevet de Technicien Supérieur (BTS), diplôme de niveau 3.

Les chambres de métiers et de l’artisanat ont créé des universités proposant des parcours de formation du CAP au Bac+5. Vous pouvez apprendre un métier ou être formé pour devenir chef d’entreprise dans l’artisanat. Selon votre projet professionnel, vous pouvez alterner formation en gestion d’entreprise et apprentissage des techniques d’un métier artisanal. Pour plus d’informations, vous pouvez vous renseigner auprès de la chambre de métiers et de l’artisanat de votre région.
Métiers visés : cadre (chef d’équipe, manager), chef d’entreprise/directeur dans l’artisanat etc.[/vc_column_text][/vc_tta_section][/vc_tta_accordion][vc_column_text]À noter : environ 80 % des diplômés trouvent un emploi à l’issue de leur formation.

Pour information, il y a des formations spécifiques pour les métiers d’art. Pour savoir quels métiers sont concernés et quelles formations sont nécessaires, vous pouvez consulter le site de l’Institut National des Métiers d’Art.

La création de l’entreprise

Afin de devenir artisan, vous devez faire votre demande d’immatriculation au Répertoire des Métiers (RM) auprès de la Chambre des Métiers au moins 1 mois avant le début de l’activité. Pour que votre demande soit acceptée, il est obligatoire de pouvoir fournir un diplôme (au minimum un CAP) ou une certification équivalente (3 ans d’ancienneté dans le secteur visé).

Pour vous aider et vous accompagner dans ces démarches, vous pouvez vous adresser à la CAPEB de votre département, à la Chambre des Métiers, au Greta et aux OPCA de votre branche d’activité qui vous renseigneront sur les possibilités s’offrant à vous.

Choisir un statut juridique

Avant même de faire votre demande d’immatriculation et de créer votre entreprise, il est important de choisir son statut juridique. Chaque statut a ses particularités, c’est pourquoi il est important de bien choisir le statut correspondant à ce que vous recherchez.

Les statuts juridiques de l’entreprise diffèrent selon :

  • le nombre d’associés (1 seul, 2 ou plus)
  • le régime social (le statut du dirigeant : salarié ou chef d’entreprise)
  • la direction et la prise de décision
  • la responsabilité du dirigeant et des salariés (limitée ou illimitée) : la protection ou non des biens personnels
  • le capital à apporter lors de la création de l’entreprise (0 € ou montant minimal exigé)
  • la rémunération
  • le régime fiscal (déclaration des revenus, imposition des bénéfices, application de la TVA etc.)
  • les frais de gestion et de fonctionnement

Vous pouvez choisir la forme juridique de votre entreprise parmi deux grandes catégories de statuts juridiques :

Entreprise en nom propreTypes d’entreprises :

  • EI (entreprise individuelle)
  • EIRL/EURL (entreprise individuelle/unipersonnelle à responsabilité limitée)

Conditions : une seule personne dans l’entreprise (le dirigeant). En ayant une EI, vous pouvez être auto-entrepreneur/artisan et avoir une micro-entreprise. Cette forme juridique d’entreprise est la plus simple concernant les formalités d’immatriculation et la moins coûteuse.

Entreprise personne moraleTypes d’entreprises :

  • SARL (Société à responsabilité limitée)
  • SASU (Société par actions simplifiée unipersonnelle)
  • SAS (Société par actions simplifiée)
  • SA (Société anonyme)

Conditions : il est nécessaire d’être au moins deux associés lors de la création de l’entreprise. Les frais concernant l’apport, les frais de création et de gestion sont plus importants que dans une entreprise en nom propre.

Les artisans se regroupent aussi parfois sous forme de coopérative d’artisans constructeurs afin de mettre en commun leurs compétences.

À noter :

  • la qualification professionnelle est exigée pour toute personne exerçant une activité réglementée quel que soit le statut juridique ou les caractéristiques de l’entreprise.
  • il est conseillé de commencer avec une entreprise en nom propre, notamment une entreprise individuelle, puis de la transformer en entreprise personne morale/société par la suite.

Pour plus d’informations sur les différences entre les statuts juridiques, vous pouvez consulter le site Artisan du bâtiment.

Les autres formalités et frais pour devenir artisan

La réalisation d’un stage de formation → Lors de la création ou de la reprise d’une entreprise artisanale, vous serez dans l’obligation d’effectuer un stage de préparation à l’installation d’une durée minimale de 30 heures, soit environ 1 semaine de formation. Ce stage doit commencer dans les 30 jours suivants votre demande d’immatriculation au Répertoire des Métiers. Grâce à des cours et des travaux pratiques, vous pourrez prendre connaissance des conditions de votre installation, des problèmes de financement, des techniques de prévision et de contrôle de votre exploitation. Le but est de vous aider à mieux appréhender les domaines comptables, fiscaux, financiers, etc.
Pour information, votre époux, partenaire de pacs ou auxiliaire familial pourra également bénéficier de ce stage.
Vous devez effectuer ce stage dans un organisme de formation habilité. Vous pourrez demander la liste des organismes concernés à la CMA (Chambre de métiers et de l’artisanat) dont vous dépendrez.

Les frais liés à la création de votre entreprise → Le lancement de votre entreprise implique différents coûts.

Vous devez prendre en compte les frais de matériel de chantier et du/des véhicule(s) nécessaire(s) à votre activité.
En ce qui concerne le matériel, vous pouvez choisir de le louer ou de l’acheter. Dans le cas d’un achat, vous pouvez faire un emprunt bancaire classique ou demander un prêt d’honneur qui vous sera accordé par des organismes tels que l’ADIE qui aide les jeunes créateurs d’entreprise.

Pour vous aider à financer votre création d’entreprise, vous pouvez participer à des clubs d’entreprise tels que les Cigales ou l’association Love Money pour l’Emploi. Si votre projet intéresse le groupe d’investisseurs et que votre demande est acceptée, le club d’entreprise participera au capital de votre société.

De plus, pour faciliter les débuts de votre entreprise, il est conseillé de payer pour :

  • sous-traiter la partie administrative (devis, factures, appels et mails)
  • faire appel à un cabinet comptable (déclaration)

Pour finir, que vous ayez une entreprise individuelle ou une société immatriculée au répertoire des métiers et qui sont redevables à la cotisation foncière des entreprises (CFE) doivent payer une taxe pour les frais des chambres des métiers et faire leur déclaration d’activité.

Les frais liés à la protection sociale → Pour votre protection sociale, les travailleurs indépendants devaient auparavant cotiser au RSI (Régime social des indépendants), mais depuis le 1er janvier 2018, la protection sociale des travailleurs indépendants est confiée au régime général de la Sécurité sociale. Les indépendants bénéficieront d’une organisation dédiée :

  • l’assurance-maladie gérée par les CPAM
  • la retraite gérée parle CARSAT
  • le recouvrement des cotisations géré par les URSSAF
  • dans les DOM, ces fonctions sont gérées par les CGSS

Les frais d’assurances obligatoires et facultativesPour pouvoir exercer votre activité de travailleur indépendant et exercer votre activité professionnelle en toute tranquillité, il est important de souscrire une ou plusieurs assurances, obligatoires ou facultatives. Ces assurances vous permettront d’être protégé contre tout dommage éventuel qu’il soit matériel ou corporel, causé à un tiers ou à vous-même, et de pouvoir financer la réparation des dommages causés. Avant de commencer votre activité, il est important de souscrire ces assurances, surtout celles qui sont obligatoires, afin de sécuriser votre travail.

Les assurances obligatoires :

  • l’assurance garantie décennale artisans : elle permet de couvrir toutes les malfaçons constatées (exemple : fuite) durant une période de 10 ans après la réalisation des travaux.
    Pour souscrire votre assurance décennale, vous pouvez faire appel à un courtier qui pourra vous proposer un large choix d’offres de compagnies d’assurances et vous proposer l’offre correspondant à vos besoins et au meilleur prix. En tant que courtier, nous vous proposons de faire une simulation de devis en ligne.
  • l’assurance RC PRO (Responsabilité Civile Professionnelle) : cette assurance rejoint celle évoquée précédemment. Elle vous apporte une protection juridique et financière pendant et après l’exécution des travaux. Elle vous couvre si vous détériorez un objet du client et dans tout autre cas où votre prestation, votre matériel et vos employés causent un dommage. Elle vous couvre également si un client vous poursuit en justice et que vous avez des dommages et intérêts à lui verser. La durée et la couverture juridique en cas de procès sont plus longues.

Les assurances facultatives :

  • l’assurance multirisque professionnelle : elle permet de protéger vos locaux, votre voiture, votre matériel et vos marchandises de tous les risques éventuels pouvant vous empêcher d’exercer votre activité. Elle couvre les dégradations intentionnelles ou fortuites telles que le bris de glace, le vol de matériel ou le dégât des eaux. Il n’est pas obligatoire, mais fortement recommandé de souscrire cette assurance.
  • Mutuelle santé artisan : vous pouvez souscrire cette mutuelle en complément de votre assurance maladie obligatoire afin d’être remboursé des frais médicaux qui ne sont pas pris en charge par vote assurance maladie.

Commencer son activité professionnelle

Une fois votre entreprise créée, il vous faudra également trouver vos premiers clients et décrocher vos premiers chantiers.

Pour vous faire connaitre, vous pouvez :

  • créer un site internet, utiliser les réseaux sociaux, créer un profil Google My Business (idéal pour se faire connaitre localement et largement utilisé par les artisans du bâtiment)
  • faire publier un encart publicitaire sur le journal local
  • distribuer des flyers et des goodies
  • prospecter des clients (démarchage physique ou téléphonique notamment auprès des commerçants du secteur)

Pour décrocher vos premiers chantiers, vous pouvez également faire appel à des plateformes de devis mettant à disposition des demandes de clients et vous permettant d’établir des devis pour les clients en demande proches de chez vous. Ces services sont payants, mais ils s’avèrent un moyen très efficace pour trouver des chantiers. Vous pouvez notamment vous inscrire sur les plateformes de devis Quotatis Pro, Plateforme Pro et Travaux.com.

Une fois que vous vous serez lancé, pensez à :

  • travailler le bouche-à-oreille en distribuant votre carte de visite dès que l’occasion se présente
  • travailler votre réseau professionnel en collaborant avec d’autres artisans et vous recommander réciproquement sur des chantiers

L’artisan peintre est celui qui apporte la touche finale sur chaque chantier, la peinture étant la dernière tâche à effectuer lors de travaux de rénovation ou de construction.

Comme tous les métiers du BTP, ce métier peut s’exercer auprès de particuliers (ménages) ou de professionnels (entreprises). Les chantiers sont plus importants dans des entreprises, mais les particuliers vous laissent davantage les conseiller.

Les diplômes requis : CAP peintre-applicateur de revêtements, Brevet professionnel peinture revêtements, BTS Aménagement et finition.
Ces formations sont d’une durée de 2 à 3 ans, mais si vous n’avez pas ces diplômes et que vous n’êtes pas intéressé par ceux-ci, vous pouvez faire une formation professionnelle pendant 3 ans.

Les qualités requises : précision, connaissance des couleurs et des matières, goût pour l’esthétisme, fibre artistique, qualité de décorateur, bonne condition physique.

Le plus : ce métier est assez demandé et les débouchés sont nombreux, ce qui  favorise l’insertion professionnelle des artisans peintres.

Les frais à prendre en compte pour devenir artisan peintre à son compte : formation, création de l’entreprise, assurance décennale, matériel et véhicule, communication.

Salaire : celui-ci est très variable, car il dépend du tarif horaire

3 avis sur « Comment devenir artisan ? »

  1. Bonjour, votre publication est incomplète « Pour vous aider et vous accompagner dans ces démarches, vous pouvez vous adresser à la CAPEB de votre département, à la Chambre des Métiers, au Greta et aux OPCA de votre branche d’activité qui vous renseigneront sur les possibilités s’offrant à vous. »
    Pour être accompagné, les entreprises peuvent aussi s’adresser à la Fédération Française du Bâtiment.
    Merci

    Répondre
  2. Ping : Comment faire jouer la garantie décennale ? - Actualité- CM-BTP

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