Le secteur du bâtiment après des années difficiles commence à afficher des tendances économiques plutôt positives pour l’année 2016, après une longue période de marasme économique ! Quelles en sont les leviers et quelles sont les clés de cette future croissance pour 2017 ? Nous tentons de vous apporter des réponses suite à nos lectures sur le sujet.
La reprise de la croissance en 2016 : Une réalité pour le bâtiment
Difficile d’y croire après une si longue période avec des chiffres plutôt catastrophiques (jusqu’à 3% de baisse d’activité sur certains trimestres par rapport aux années précédentes en 2015 !) mais l’horizon s’est embellit de manière significative pour l’année 2016 avec des taux de croissance positifs pour le logement neuf mais aussi la rénovation.
Des chiffres positifs et bon pour le moral des entrepreneurs
Ainsi pour chaque trimestre, de l’année on constate une croissance par rapport à l’année précédente qui permet d’avoir enfin un peu de visibilité sur l’activité économique, les deux chiffres principaux à retenir :
- +3% sur les logements neufs
- +1% sur la rénovation
Les causes identifiées par la CAPEB, organisme de référence pour les petites sociétés du bâtiment (59% du secteur pour plus de 640 000 artisans) sont en partie liées aux aides mise en place par l’état cette année, à savoir :
- Les possibilités de PTZ (prêt à taux zéro) pour les travaux de rénovation énergétique notammment
- La loi PINEL offrant des possibilités de défiscalisation en immobilier neuf
Outre une reprise de l’activité, on assiste aussi à une reprise de l’emploi qui a cessé de baisser depuis Juillet 2016 et les entreprises du bâtiment souhaitent de nouveau embaucher !
En conclusion : Il ne faut surtout pas supprimer ces aides qui apportent une réelle plus-value au secteur voir les amplifier pour 2017. C’est déjà prévu, et nous verrons dans la seconde partie de cette article les évolutions à venir pour l’année prochaine.
A venir un contrôle plus actifs du travail au noir
Jugé comme un frein à l’embauche dans le domaine du bâtiment, la lutte contre le travail au noir va s’intensifier dans les prochains mois avec la mise en place de mesure et notamment une carte professionnelle obligatoire qui viendra confirmer la bonne situation des intervenants sur un chantier.
Facilement vérifiable par un QR code, cette carte viendra sans doute limiter l’impact du travail illégal et des ouvriers détachés en grand nombre sur les chantiers Français.
Des éléments positifs à relativiser
Si des éléments sont positifs et viennent renforcer la confiance des entrepreneurs, des difficultés subsistent on distingue ici notamment des difficultés de trésorerie avec des délais de paiement qui restent très long : 90 jours (!) dans le second oeuvre et 85 jours dans le gros oeuvre. C’est un véritable défi pour les entreprises qui doivent jongler avec la trésorerie et y être très attentive dans un contexte ou le prix des matières premières n’est pas réellement à la baisse.
Les fournisseurs y compris l’assureur décennale doivent donc tenir compte de cette situation et apporter un support à son client lors de difficultés notamment sur les délais de paiement.
En 2017 : Des éléments positifs sur la rénovation et sur l’évolution du secteur
Comme d’habitude l’influence législative de l’état va jouer un rôle important en 2017 tout comme la croissance économique au sens large, nous faisons un tour d’horizon rapide des mesures pour le bâtiment.
Une hausse des travaux de rénovation dans le projet loi de finances
Cette mesure présentée comme « passée discrètement » par les échos aura une réelle influence car elle va permettre aux bailleurs privés de profiter de déduction d’impôts sur les revenus fonciers du locatif de 150% sur l’exercice 2017 / 2018. Un exemple : Des travaux réalisés en 2017 auront pour conséquence d’être déductibles entièrement en 2017 puis leur montant déductible sera reporté de moitié (50%) sur l’année 2018. C’est une bonne nouvelle à la fois pour les bailleurs qui vont avoir une incitation importante pour réaliser des travaux mais aussi pour les entreprises du bâtiment notamment dans le domaine du second-oeuvre qui vont être sollicitées par ces mêmes bailleurs.
La problématique sera pour 2018 date à partir de laquelle les travaux de rénovation réalisés à partir du 1er Janvier ne seront plus déductibles que de 50%… Il n’y a pas de mesure miracle !
La CAPEB regrette d’ailleurs cette future évolution législative qui touchera principalement les petites sociétés dans le domaine du bâtiment avec un « go and stop » propice en 2017 mais négatif pour l’exercice 2018. Tout cela reste à relativiser dans la mesure ou un changement à la tête de l’état remettra sans doute en cause de projet de loi de finances.
Pour aller plus loin : Des futures technologies comme levier de croissance ?
Si l’assurance est un secteur en perpétuelle évolution, c’est aussi le cas du bâtiment ! Nous nous faisons ici l’écho d’un ensemble d’articles qui donneront sans doute dans les années à venir une nouvelle impulsion au secteur du bâtiment.
Depuis les tuiles et ardoises photovoltaïques du fondateur de Tesla qui pourrait bien révolutionner le secteur de la couverture et du solaire dans les années à venir en passant par Woodoo start-up Française qui a pour vocation de créer un bois avec des caractéristiques rigides, étanche, résistant au feu ou encore imputrescible et qui a remporté d’ores et déjà de nombreuses récompenses.
Nul doute que les premières entreprises à se servir de ces nouvelles innovations connaitront par la suite de nombreux succès dans leur secteur.
En conclusion : Après une année 2016 qui marque un début de reprise, 2017 s’annonce plutôt propice et donne envie d’imaginer un meilleur futur pour les entreprises du bâtiment avec des mesures législatives favorables et des innovations technologiques comme vecteur de croissance.